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UAO-Info n°114

Chères adhérentes, chers adhérents,
Voici une pétition organisée par notre syndicat de tutelle le SNA (cliquez sur le lien ci-dessous)
http://neonicotinoides.agirpourlenvironnement.org/

Ceci est une vraie pétition vous devrez vous identifier pour la signer, mais la cause le vaut bien
Pour ma part j’ai envoyé un courrier à chacun de nos députés.

Aux députés membres de la Commission du Développement Durable,
Au Ministre de l’Agriculture,
A la Ministre de l’Ecologie,
A la Secrétaire d’Etat en charge de la Biodiversité,

Lors de l’examen en première lecture du projet de loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, l’Assemblée nationale avait permis une avancée majeure pour la préservation de la biodiversité en votant une interdiction des insecticides néonicotinoïdes.

Malheureusement, sous l’influence des lobbies, la commission développement durable du Sénat a supprimé cette disposition fondamentale.

A partir du mardi 1er mars en commission “développement durable” puis à compter du 15 mars en séance, les députés vont examiner et voter en deuxième lecture ce projet de loi. Vous pourrez alors rétablir cette disposition en votant dans l’article 51 quaterdecies un amendement interdisant les produits contenant des substances actives de la famille des néonicotinoïdes, y compris les semences traitées avec ces produits, à partir du 1er janvier 2017.

Nous espérons que vous soutiendrez l’interdiction des insecticides néonicotinoïde dit « tueurs d’abeille ».

Les conclusions de nombreuses études scientifiques convergent pour établir avec certitude les effets néfastes de ces produits neurotoxiques sur l’environnement :
✔ contamination des cours d’eau ;
✔ contamination de la flore et de la faune sauvages ;
✔ et pollution durable des sols.

Mais aussi, concernant la santé humaine, il a été démontré l’incidence possible sur le développement du système nerveux humain et son rôle probable comme perturbateur endocrinien.

Leur utilisation systématique est inutile, voire dangereuse à long terme, pour l’agriculture.

C’est d’abord la survie de la filière apicole française et les milliers d’emplois qui en dépendent qui sont en jeu.

Depuis la mise sur le marché des insecticides de type néonicotinoïde en 1995 :
✔ la production de miel en France a été divisée par trois ;
✔ la France doit désormais importer du monde entier plus de 70 % du miel consommé en France. 

Selon l’Agence européenne de l’Environnement, l’utilisation généralisée des néonicotinoïdes menace la sécurité alimentaire au vu de leur impact sur les insectes pollinisateurs. En effet, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), sur les 100 espèces cultivées qui fournissent 90 % des aliments mondiaux, 71 sont pollinisées par les abeilles. La majeure partie des espèces cultivées au sein de l’Union européenne dépend des insectes pollinisateurs. Au-delà de la valeur essentielle de la pollinisation pour la sauvegarde de la biodiversité, la valeur monétaire annuelle mondiale de la pollinisation est estimée à plusieurs centaines de milliards d’euros.

L’Etat français est souverain en matière d’autorisation et d’interdiction de produits phytopharmaceutiques en vertu du règlement européen n° 1107/2009 (articles 4.1 et 69). Le droit européen permet à un Etat-membre d’interdire au nom du principe de précaution l’utilisation de ce type de produits. La France a d’ailleurs déjà par le passé interdit plusieurs pesticides, et ce à de multiples reprises.

De nombreuses alternatives à ces insecticides incriminés existent et permettent aux agriculteurs de maintenir leurs rendements actuels. Pour que le changement vers des modes de production plus respectueux de la santé et de l’environnement devienne une réalité, il est impératif de réorienter des fonds publics destinés à l’agriculture vers le soutien de ces pratiques.

Vous disposez donc aujourd’hui de tous les éléments scientifiques et réglementaires nécessaires pour interdire ces produits. Ce n’est plus qu’une question de volonté politique.

Nous comptons sur vous pour agir dans l’intérêt général et non dans l’intérêt des multinationales de l’agrochimie dont l’unique objectif est d’augmenter leurs bénéfices, au détriment de la santé des agriculteurs et des citoyens français, de la biodiversité et des générations futures.

En vous remerciant vivement de votre attention, je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations les plus respectueuses.

 

Cordialement

Gérard Corvée
Président de l’UAO

Courrier envoyé aux députés de l’Orne

Neuville près Sées le 5 mars 2016

Madame la député

Vous allez bientôt être amené à examiner le projet de loi concernant la biodiversité. Parmi les décisions que vous allez prendre il en est qui concernent les abeilles, notamment, en décidant l’interdiction des insecticides à base de néonicotinoïdes. De nombreux députés tous bords confondus se sont majoritairement déjà prononcés il y un an pour leur interdiction.
Nous souhaitons que cette année cette interdiction devienne définitive. Ces néonicotinoïdes peuvent être interdits sans difficultés supplémentaires pour les agriculteurs dans la mesure où des produits de substitution existent avec moins d’effets collatéraux. Les productions des pays qui les ont abandonnés n’ont pas eu de pertes de rendements
Les scientifiques de nombreux pays, dont la France, ont déjà démontré la dangerosité de ces molécules.
Les responsables de la santé et parmi eux les cancérologues se féliciteraient de leur disparition.
La décision de ce progrès vous revient et les apiculteurs de notre département suivent avec attention vos décisions concernant les abeilles via notre site web u-a-o.info : Nous publions les actions de nos élus députés et sénateurs départementaux sur des pages dédiées.

Je joins à ce courrier une lettre émanant de notre syndicat de tutelle : Syndicat National de l’Apiculture (SNA).

Recevez Monsieur le Député l’expression de mon plus profond respect.

Gérard Corvée
Président de l’Union Apicole Ornaise

Lettre du SNA accompagnant ce courrier

lettre-aux’deputes

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